Utilisation des titres-restaurant : un avantage social non-obligatoire
Les titres-restaurant sont considérés comme un avantage social pour les employés, leur permettant de bénéficier d’une allocation mensuelle destinée à financer leurs repas. Toutefois, il est important de souligner que la réception de ces titres n’est pas une obligation pour les salariés. En effet, selon les articles R3262-1 à R-3262-3 du Code du travail, un employé peut refuser les titres-restaurant sans subir de déduction de salaire correspondante. De même, il ne peut exiger de compensation financière équivalente à la contribution de l’employeur au financement de son titre-restaurant.
Même si la mise en place d’un service de restauration n’est pas obligatoire, l’employeur doit, au minimum, fournir une salle séparée du lieu de travail pour manger. Il convient également de préciser que rien n’oblige un salarié à accepter des titres-restaurant, sauf si une convention collective le prévoit. Ainsi, un refus doit être formulé par écrit afin de disposer d’une preuve.
Le plafond des titres-restaurant augmente, mais la popularité reste mitigée
Le Gouvernement a récemment décidé d’étendre jusqu’au 31 décembre 2024 l’utilisation des titres-restaurant, avec un montant maximal désormais fixé à 25 euros au lieu de 19 euros. Ce rehaussement vise à soutenir le pouvoir d’achat et la lutte contre l’inflation, selon Olivia Grégoire, Ministre du Commerce. En 2023, environ 7,5 milliards d’euros de titres-restaurant ont été émis dans tout le pays.
Cependant, malgré cette hausse et les possibilités d’utiliser ces titres pour acheter des produits non-consommables tels que les pâtes, la farine et le riz, tous les employés ne sont pas convaincus. Il ressort qu’environ 10 % des titres-restaurant ne sont jamais utilisés, certains salariés estimant que ces avantages ne sont pas rentables en raison de limitations quotidiennes ou du nombre de produits disponibles à l’achat.
La fin des titres-restaurant papier : un choix controversé
D’autre part, on note une tendance grandissante chez certains restaurants refusant les titres-restaurant papier, comme le montre une enquête menée par TF1 Info dans une brasserie parisienne. L’établissement Le Sully, situé dans le quatrième arrondissement de la capitale, indique clairement à l’entrée qu’il n’accepte plus les titres-restaurant sous format papier.
Néanmoins, de nombreux clients continuent d’utiliser leurs titres, rassurant ainsi les restaurateurs. Par ailleurs, il faut préciser que cette évolution ne concerne pas tous les détenteurs de titres-restaurant qui préfèrent souvent cette option aux commissions relatives aux paiements par carte, jugées souvent opaques, et à des délais de paiement plus longs.
Comment refuser ou demander à bénéficier des titres-restaurant ?
Pour refuser les titres-restaurant, il est conseillé de le faire par écrit, en précisant la date à partir de laquelle vous souhaitez ne plus bénéficier de cet avantage social. Aucune justification n’est requise pour ce refus, selon Glady, une plateforme spécialisée dans les avantages sociaux pour les employés. Il est également possible de changer d’avis et de demander à profiter de cette aide à n’importe quel moment. Toutefois, rappelons que l’employeur prend en charge entre 50 et 60 % de la valeur du titre, soit environ 4,40 euros et 5,50 euros pour un titre de 11 euros.
En conclusion, les titres-restaurant offrent un avantage social non négligeable pour les employés, leur permettant de bénéficier d’une allocation mensuelle destinée à financer leurs repas au travail. Cependant, ils sont loin de rencontrer un succès auprès de tous les salariés, certains pointant du doigt les limitations quotidiennes ainsi que le choix restreint de produits disponibles à l’achat. De plus, la fin des titres-restaurant papier suscite plusieurs controverses, notamment chez les restaurateurs qui préfèrent souvent cette option aux paiements par carte aux commissions perçues comme opaques.