





Mercredi 7 avril, l’épidémie de covid-19 est toujours à un niveau critique dans l’Aisne. Le nombre de personnes hospitalisées a encore augmenté cette semaine, passant de 302 au 30 mars à 323 le 6 avril. Et vu la forte hausse du taux d’incidence les semaines précédentes, le nombre de personnes hospitalisées devrait continuer de grimper. Le nombre de personnes en soins critiques (réanimation et soins intensifs) est lui resté stable, avec 56 personnes concernées, ce qui reste le chiffre le plus élevé depuis le début de la pandémie en 2020. Il y a néanmoins quelques signes positifs : le taux d’incidence (1) sur 7 jours glissants, qui a grimpé jusqu’à 489,5 cas pour 100 000 habitants pour la période du 26 mars au 1er avril (nouveau record absolu), marque depuis une légère inflexion et est redescendu à 463,8.
Il est trop tôt pour parler de reflux de la troisième vague de l’épidémie de covid-19. Mais la légère baisse du taux d’incidence est la première bonne nouvelle depuis plus d’un mois dans l’Aisne. La semaine dernière, pour la période du 22 au 28 mars, ce taux était de 454,5. Il a donc grimpé jusqu’à 489,5 pour la période du 26 mars au 1er avril, ce qui est le plus gros chiffre enregistré depuis la mise en place du SI-Dep (système d’information et de dépistage). Depuis, il est orienté à la baisse et est revenu à 463,8 pour la période du 28 mars au 4 avril. C’est toujours un taux extrêmement élevé, supérieur à la moyenne nationale (402,5 cas pour 100 000 habitants).
Le taux de positivité sur 7 jours glissants (2) est toujours orienté à la baisse. Pour la période du 28 mars au 4 avril, ce taux est à 8,5% contre 9,6% pour la période du 22 au 28 mars, soit plus d’un point de baisse en une semaine. Il faut noter que ce taux de positivité est très dépendant de l’activité analytique, c’est-à-dire le nombre de tests réalisés. Une hausse de l’activité analytique fait baisser le taux de positivité, car un plus grand nombre de personnes non infectées se font tester.
Du côté des différents variants (3) du virus responsable du covid-19, il n’y a pas eu de changement notable. La souche «20i/501y.v1» du virus surnommée «variant anglais», en grande partie responsable de la nette dégradation observée dans toute la France, représente toujours l’écrasante majorité (environ 80%) des nouvelles contaminations dans le département.
Les données hospitalières quant à elles montrent toujours une situation très dégradée dans notre département. Le nombre de personnes hospitalisées pour covid-19 est de nouveau à la hausse, passant passant de 302 au 30 mars à 323 le 6 avril. Le nombre de personnes hospitalisées covid-19 dans l’Aisne est au-dessus de la barre des 250 depuis mi-décembre 2020. Les personnels soignants doivent donc toujours faire face à une forte tension hospitalière, dans un contexte de manque d’effectifs.
Si le nombre de personnes en soins critiques (soins intensifs et réanimation) n’a pas augmenté entre le 30 mars et le 6 avril, il reste lui aussi extrêmement élevé, avec 56 patients concernés. C’est le chiffre le plus élevé depuis le début de l’épidémie en février 2020. Lors de la première vague de l’épidémie, entre mars et mai 2020, il y avait eu au maximum 47 personnes en soins critiques. À noter que la capacité des services de réanimation dans l’Aisne a récemment été augmentée.
En une semaine, entre le 30 mars et le 6 avril, les hôpitaux de l’Aisne ont déclaré 23 nouveaux patients décédés des suites du covid-19, portant le total des victime de l’épidémie dans l’Aisne à 912.
Enfin, du côté des données infradépartementales, la carte des taux d’incidence par intercommunalités permet de constater que ce taux est supérieur à 250 cas pour 100 000 habitants dans tout le département, excepté la communauté de communes du Chemin-des-Dames. Il est même supérieur à 500 dans 6 intercommunalités : les communautés d’agglomération de Saint-Quentin et de Laon ainsi que les communautés de communes du Val de l’Oise (Ribemont, Origny-Sainte-Benoite, Itancourt), de Thiérache, Sambre et Oise (Guise), des Trois Rivières (Hirson) et de la Picardie des Châteaux (Coucy-le-Château).
(1) : Le taux d’incidence correspond au nombre de tests virologiques positifs pour 100 000 habitants sur une semaine glissante.
(2) : Le taux de positivité correspond au nombre de tests positifs sur une semaine glissante par rapport au nombre de tests réalisés.
(3) : Actuellement, les analyses concernant les variants portent sur les données relatives aux suspicions ou aux résultats de criblage suite à une PCR ou un test antigénique (TA) positif. Précision : L’indicateur est calculé un jour J à partir des tests réalisés entre 3 et 9 jours précédemment car pour les jours plus récents (J, J-1, J-2), un grand nombre de tests n’est pas encore rapporté (délai de report).