





L’épidémie de covid-19 poursuit sont aggravation dans l’Aisne, sous la pression du «variant Britannique» du SARS-CoV2 qui représente désormais plus de 70% des contaminations dans notre département. Ce 16 mars, le taux d’incidence dépasse à nouveau les 300 nouveaux cas sur 7 jours pour 100 000 habitants, ce qui n’était plus arrivé depuis la fin de la «deuxième vague» à l’automne dernier, et la pression hospitalière est telle, avec plus de 40 patients covid-49 en réanimation dans les hôpitaux de l’Aisne, que les autorités sanitaires ont dû se résoudre à déclencher le plan blanc dans le département. Un patients covid-19 en réanimation à l’hôpital de Saint-Quentin a même été transféré vers un hôpital de Liège, en Belgique…
Le taux d’incidence au-dessus de 300
Dans l’Aisne, le taux d’incidence sur 7 jours glissants (1) continue de grimper et atteint désormais 301,1 nouveaux cas pour 100 000 habitants pour la période du 6 au 12 mars, contre 247,5 une semaine plus tôt (période du 28 février au 6 mars). C’est la première fois que ce taux dépasse 300 depuis la mi-novembre dernière, ce qui correspondait à la fin de la deuxième vague de l’épidémie. Le taux d’incidence est supérieur à 200 depuis le début de l’année. Le taux d’incidence moyen en France est de 243,9 pour la période du 6 au 12 mars.
Le taux de positivité sur 7 jours glissants (2) reste également très élevé dans l’Aisne. Pour la période du 6 au 12 mars, ce taux atteint 10,4%, contre 10,1 % une semaine plus tôt (période du 28 février au 6 mars) et même un pic à 11,4% pour la période du 4 au 10 mars. La hausse régulière observée depuis la fin du mois de février se poursuit. Le taux de positivité moyen en France est de 7,4 pour la période du 6 au 12 mars.
72,9 % de variant Britannique
La dégradation de la situation épidémique dans notre département est très clairement corrélée à l’émergence du variant britannique du SARS-CoV2, le virus responsable du covid-19. Dans l’Aisne, ce variant, plus contagieux que la souche originelle, est responsable de 72,9% des contaminations enregistrées cette semaine, contre 64,7% pour la semaine précédente. Le variant Britannique est en passe de devenir hégémonique dans l’ensemble de la France, où sa fréquence dépasse également désormais les 70% (71,1% en moyenne).
La pression hospitalière toujours à son comble
Au 15 mars, il y avait 296 personnes hospitalisées pour covid-19 dans les hôpitaux de l’Aisne. C’est 10 de plus que la semaine précédente (286 personnes le 8 mars). Une hausse modérée, mais dans un contexte déjà tendu depuis de longues semaines, avec une moyenne de patients hospitalisés proche, voire supérieure a ce qui a été connu pendant la première vague du printemps 2020, sur une période plus longue.
Surtout, côté réanimation, on a de nouveau atteint les limites des hôpitaux de l’Aisne, avec plus d’une quarantaine de patients covid-19 concernés (41 exactement au 15 mars 2021). Les hôpitaux axonais sont désormais quasiment arrivés à saturation, au point que le plan blanc (qui permet des reprogrammations d’hospitalisations de rappeler des personnels, ceux en vacance par exemple, en renfort) été mise en place dans le département. Près de 25 personnes ont déjà été transférées vers des hôpitaux situés dans des secteurs moins en tension. Un patient covid-19 de Saint-Quentin a même été transféré vers un hôpital de Liège, en Belgique.
Effet «positif» de la vaccination cependant, le profil des patients hospitalisés pour covid-19 change et se rajeunie. La part des résidents d’Ehpad, vacciné à 80% dans le département, a ainsi diminué fortement. La part des plus de 70 ans, également ciblés prioritairement pendant la première phase de vaccination, diminue également sensiblement. En revanche, celle des 50-70 augmente.
20 personnes sont décédées des suites du covid-19 dans l’Aisne cette semaine, portant le total des victimes de l’épidémie à 831 personnes.
Le nord-Ouest du département est le plus touché
Enfin, concernant les données infradépartementales, on constate que c’est une fois de plus le nord-ouest du département qui est le plus touché, avec des taux d’incidence qui dépasse les 250 nouveaux cas pour 100 000 habitants dans la communauté d’agglomération du Saint-Quentinois ainsi que les communautés de communes du Pays du Vermandois (Bohain-en-Vermandois), de Thiérache, Sambre et Oise (Guise), de la Thiérache du centre (Vervins) et du Val de l’Oise (Ribemont).
Le taux d’incidence dépasse également les 250 dans les communautés d’agglomération de Soissons et de Laon, ainsi que dans les communautés de communes du Pays de la Serre (Crécy-sur-Serre), de la Picardie des Châteaux (Coucy-le-Château), de Retz-en-Valois (Villers-Cotterêts) du Canton de Charly-sur-Marne.
(1) : Le taux d’incidence correspond au nombre de tests virologiques positifs pour 100 000 habitants sur une semaine glissante.
(2) : Le taux de positivité correspond au nombre de tests positifs sur une semaine glissante par rapport au nombre de tests réalisés.
(3) : Actuellement, les analyses concernant les variants portent sur les données relatives aux suspicions ou aux résultats de criblage suite à une PCR ou un test antigénique (TA) positif. Précisions : L’indicateur est calculé un jour J à partir des tests réalisés entre 3 et 9 jours précédemment car pour les jours plus récents (J, J-1, J-2), un grand nombre de tests n’est pas encore rapporté (délai de report).