Roberte Lajeunesse, maire de Chierry de 2001 à 2020, est décédée mercredi 10 février à l’âge de 80 ans. Entrée au conseil municipal en 1989, elle était toujours adjointe aux travaux auprès du maire Jean-Marc Sclavon, qu’elle a désigné pour lui succéder. «Jusqu’en décembre 2019, elle s’est posé la question de repartir, confie son successeur, alors conseiller municipal. Et puis elle s’est dit que le temps était venu de passer la main.»
Les obsèques civiles de Roberte Lajeunesse, qui repose au centre funéraire Marchetti de Château-Thierry, ont lieu mercredi 17 février à 15h30 au cimetière. «Il n’est pas possible de réunir trop de monde au cimetière, où elle sera inhumée dans l’intimité, indique le maire Jean-Marc Sclavon. C’est pourquoi le cortège funéraire s’arrêtera devant la mairie, sa deuxième maison, où les habitants lui rendront un dernier hommage sur la place, suffisamment spacieuse pour garantir la distance sociale.»
Roberte Lajeunesse a intégré le conseil municipal de Chierry sur proposition du maire de l’époque Michel Herody, en 1989, dont elle deviendra adjointe en 1995, avant de devenir maire en 2001. De 2001 à 2020, elle a présidé l’association des maires du canton.
«Elle était surnommée Mère Teresa»
Parmi ses actions pour la commune de Chierry, les habitants se souviennent qu’elle a motivé la création de l’association sportive “A fond l’été”, destinée aux ados de 14 à 18 ans, qu’elle était très attachée à l’église du village (réfection de la cloche, des vitraux, sacristie…). Elle a également favorisé la création de locaux pour les agents municipaux, l’agrandissement du cimetière, la création d’un columbarium, d’un parking rue des Evaux, la réduction de la vitesse, la préservation des petits commerces…
«Elle était surnommée Mère Teresa parce qu’elle a toujours recherché le bien-être des habitants, dit Jean-Marc Sclavon. Elle a essayé de n’oublier personne. J’essaie de suivre son exemple, même si j’ai moins de vécu sur cette commune, où je suis arrivé il y a douze ans.» Plus qu’une passation de pouvoir, son successeur parle de “filiation” : «On a fait un mandat ensemble. Elle m’a dit qu’elle aimerait bien que je lui succède. Elle a considéré que j’étais disponible, en tant que retraité, pour gérer la commune. J’ai accepté sa proposition à condition qu’elle continue de siéger au conseil, pour que je bénéficie de ses conseils. Mais autant elle m’aiguillait, autant elle ne voulait pas empiéter, considérant qu’elle avait passé la main.»
Née le 2 avril à Saint-Martin-sur-le-Pré dans la Marne, Roberte Deÿs a épousé le 17 décembre 1957 à Condé-en-Brie Serge Lajeunesse, ancien coiffeur à Etampes-sur-Marne, décédé en 2017.
A Etampes-sur-Marne, Roberte Lajeunesse a présidé le club de gymnastique, de 1983 à 2001. En 1983, elle a repris ses études, ce qui lui a permis d’obtenir le diplôme d’éducatrice sportive auprès de la fédération des œuvres laïques. Elle sera médaillée de bronze par le ministère de la Jeunesse et des Sports en 1993. En 1984, elle a créé le Gym club de Chierry.
Roberte Lajeunesse avait trois enfants, cinq petits-enfants et trois arrière-petits-enfants.
G. G.