La diminution du nombre de cas positifs au Covid «marque le pas, notre stratégie s’adapte», a expliqué directeur général de la Santé, Jérôme Salomon ce lundi 7 décembre. Au risque de remettre en cause la deuxième étape du déconfinement ?
Pour lancer la deuxième étape du déconfinement au 15 décembre, Emmanuel Macron avait prévenu : il faudra que le nombre de cas positifs au Covid tombe à 5.000 par jour. Mais cette perspective s’éloigne. Le directeur général de la Santé Jérôme Salomon a indiqué dans son intervention du lundi 7 décembre que la diminution du nombre de personnes contaminées observées «marque le pas» depuis plusieurs jours. Le nombre de Français testés positifs chaque jour en France oscille entre 10.000 et 11.000. Ce lundi, 26.365 hospitalisations ont même été enregistrées, dont 3.198 en réanimation (les chiffres du lundi comprennent généralement toutefois une mise à jour, ils ne sont pas les plus fiables).
«Nous ne sommes pas dans une période de relâchement des Français, a cependant estimé le DGS. Les Français ont fait des efforts et nous avons enregistré une forte baisse ces dernières semaines. Nous faisons face à une vague puissante qui touche également nos voisins européens. Ceux-ci maintiennent voire renforcent leurs mesures de freinage.»
Des déclarations destinées à nous préparer à un report de la deuxième étape du déconfinement prévue le 15 décembre ? Sur ce point, Jérôme Salomon a botté en touche : «Notre stratégie s’adapte en temps réel et en continu. Il est difficile de prévoir la suite, mais il sera très difficile d’atteindre cet objectif.»
Un conseil de défense est prévu mercredi 9 décembre. Une conférence de presse du Premier ministre Jean Castex doit avoir lieu le lendemain mardi.
L’Aisne de nouveau en danger
Jérôme Salomon a également rappelé que cinq régions ont enregistré un ralentissement significatif de cette baisse du nombre de cas ces dernières semaines. Parmi elles, la région Hauts-de-France. Et le département de l’Aisne n’échappe malheureusement pas à cette tendance. Après plusieurs semaines de baisse assez marquée, son taux d’incidence sur une semaine glissante stagne désormais. Au 4 décembre, il est de 98 cas pour 100.000 habitants. C’est moins que le Nord et le Pas-de-Calais, mais plus que l’Oise et la Somme. Le taux est également supérieur à la moyenne nationale (87,3). Quand au taux de positivité sur une semaine glissante, il remonte et a gagné plus de de 2 points en une semaine, pour atteindre 12,3 % de tests PCR positifs au 4 décembre. C’es là aussi plus que la moyenne nationale.
François NERRAND