Restaurateurs, hôteliers, patrons de bars et cafés, et patrons de discothèques expriment un ras-le-bol. 250 professionnels de ces secteurs venus de l’ensemble du département de l’Aisne ont manifesté mercredi 2 décembre dans les rues de la ville-préfecture. Ils répondent à l’appel de l’Umih 02 (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie) et à leur président Jean-Marie Serre. Ces professionnels qui ne pourront rouvrir que le 20 janvier craignent pour leur avenir malgré la promesse d’une aide équivalente à 20% du chiffre d’affaires des mois de novembre et décembre 2019 et à la mise en place du chômage partiel.
«Laissez-nous travailler !» scandent les restaurateurs et hôteliers
“Laissez-nous travailler” était le message principal des restaurateurs et hôteliers. Jean-Marie Serre qui a mené le cortège de la gare en direction de la préfecture estime que nombre d’entreprises auront fermé d’ici le 20 janvier et ne pourront pas bénéficier de ces aides. Il estime que dans l’Aisne, «il y aura deux fermetures sur trois à la fin du confinement. On demande juste de nous laisser travailler, pas de nous donner des subventions qu’il faudra bien rembourser un jour ou l’autre.»
Les patrons de cafés et de bars étaient aussi présents dans le cortège comme Sabrina Thooris, co-gérante du Before Café, rue Saint-Jean à Laon. Elle estime que les bars comme le sien sont «des lieux de convivialité et que c’est aussi ça qu’on nous enlève». Les représentants de l’Umih devaient être reçus cette semaine par Ziad Khoury, préfet de l’Aisne qui a expliqué vendredi 27 novembre que l’Etat ne les laisserait pas tomber. Pas suffisant à priori pour calmer la colère des restaurateurs et hôteliers du département.
Morgan Gheeraert