La commune de Belleau est connue pour avoir été le théâtre entre 1914 et 1918, de combats acharnés entre Allemands, Français mais aussi Américains. Il arrive parfois que de vieux souvenirs de guerre, âgés d’une centaine d’années, reviennent à la surface. Les agriculteurs retrouvent parfois des ossements humains, ou encore des fusils et même des obus. Ce fut le cas, mi-octobre, quand un riverain a découvert, près de l’église du village, un obus de mortier allemand de 75 mm datant de la Première Guerre mondiale. Prévenu, le maire de Belleau, Emmanuel Leboulanger, a fait appel aux démineurs de la sécurité civile de Laon, qui sont intervenus lundi 19 octobre pour faire exploser cette arme de guerre dans un champ voisin. «On pense que cet obus a été déposé à cet endroit par un riverain ou un agriculteur», précise l’élu local, qui confirme que la munition d’une quarantaine de centimètres, non explosée, était toujours en état de marche. Le risque d’explosion, à la suite d’une manipulation ou d’un choc, était donc bien réel. Les démineurs ont donc décidé de le détruire sur place. À noter que les démineurs ont aussi pris en charge à Belleau un autre obus, français celui-là, découvert par un agriculteur.
Deux obus volés par des collectionneurs ?
Deux autres obus devaient également être emmenés, mais ils ont été volés, «peut-être par des collectionneurs », estime le maire de Belleau. Une passion dangereuse : début 2016, un homme de 54 ans trouvait la mort à Fontenoy, près de Soissons après avoir manipulé un de ses obus de guerre dans son jardin. La victime possédait une vingtaine de munitions chez elle. L’élu local rappelle les consignes de prudence quand on fait une telle découverte : ne pas toucher des obus sortis de terre, même s’ils semblent avoir déjà explosé en partie, les recouvrir de terre ou de sable, délimiter la zone et contacter le 17 (Centre de traitement des appels de la Police et de la Gendarmerie) qui se rendra sur place et contactera le service de déminage de Laon.
Romaric Leurs