Une jeune femme âgée d’une vingtaine d’années dit avoir été victime d’un viol jeudi 13 août. Les faits se seraient déroulés avenue de Coucy (photo) à Soissons, entre 22h50 et 23h25, à hauteur de Verallia, sur le trottoir opposé, non loin des immeubles de la cité Saint-Jean. La jeune femme, métisse, portait un débardeur blanc et une jupe mi-longue rouge. Les agresseurs seraient deux, mais la victime n’a pas pu donner de description physique. Les personnes susceptibles de fournir des éléments aux enquêteurs peuvent contacter la gendarmerie.
Son compagnon témoigne : «Ce soir-là, nous nous étions disputés et elle avait demandé à descendre de la voiture. Ce n’était pas la première fois. Quand ça arrive, j’insiste pour qu’elle remonte. Mais pas cette fois. Je suis resté en contact avec elle par textos. Puis mon téléphone n’avait plus de batterie. Je suis revenu la chercher, mais ne l’ayant pas trouvé, je suis finalement rentré à la maison pour voir si elle n’était pas rentrée en taxi. Elle n’y était pas. J’ai fini par demander le téléphone du voisin. Et là, elle m’a supplié de venir la chercher. Elle était en pleurs. Je suis parti tout de suite.»
Il dit l’avoir retrouvée boulevard Gambetta, là-même où elle était descendue de la voiture. «Elle est arrivée en marchant. Elle pleurait. Elle n’arrivait pas à me dire pourquoi. Quand j’ai vu les griffures sur son corps et que son haut avait été arraché, j’ai compris qu’elle avait été agressée.»
Ce qu’elle dit avoir subi est bien pire qu’une agression sexuelle. Elle parle tout simplement de viol. Elle a dénoncé les faits suivants à son compagnon, une fois qu’elle est parvenue à reprendre la parole : «Deux personnes l’ont attrapée par derrière. Elle se retournait régulièrement en se demandant si c’était moi qui allait arriver avec la voiture. Elle les a aperçus sans y prêter attention. Puis ils l’ont saisie à deux. Elle a été traînée au sol. Elle m’a parlé de gravillons. L’un des deux l’a immobilisée en lui tenant les bras et en lui posant un genou sur la tête. Son haut a été arraché. Ils l’ont caressée. Puis l’autre l’a pénétrée, avec préservatif. Ils l’ont insultée en partant. Mais elle n’arrivait plus à bouger. Elle a suivi la lumière d’un réverbère et elle est revenue sur ses pas. Jusqu’à ce que je la trouve.»
D’après son compagnon, elle n’a pas voulu porter plainte tout de suite : «Elle avait trop peur. Je l’ai convaincue de tout dénoncer aux forces de l’ordre.» La jeune femme a finalement déposé plainte vendredi en fin d’après-midi à la gendarmerie. De son côté, son compagnon dit être revenu sur les lieux présumés du viol : «J’ai cherché des objets à elle.» Sans résultat. Il dit avoir demandé à des riverains de la cité Saint-Jean, «personne n’a rien vu». Il enjoint toute les personnes qui pourraient apporter des éléments aux enquêteurs de contacter la gendarmerie.