Le directeur de l’hôpital de Soissons Eric Lagardère ne se montre pas alarmiste, quant à la crise sanitaire : «Nous avons actuellement 12 lits de réanimation (avec respirateur) et nous comptons monter à quinze», a-t-il dit lors d’une conférence de presse, vendredi 27 mars, à Soissons.
L’établissement a transformé son fonctionnement : «On a fermé les deux tiers de la chirurgie. On a adapté la moitié des lits de médecine, une aile des services de Soins de suite et de réadaptation, une partie des urgences…»
Pour autant, le directeur tempère : «On n’est qu’au début. Mais si ce week-end, nous sommes à saturation en médecine infectieuse, une autre unité est prête à ouvrir.» Et il est possible d’héliporter des cas graves à Lille.
Par ailleurs, une trentaine de soignants ont été dépistés positifs au Civid-19 : «Mais aucun cas grave, reprend le directeur. Ce sont des syndromes grippaux. Certains ont repris le travail.» Pour Eric Lagardère, l’Aisne a été touchée «très fort et très vite», de par sa proximité avec l’Oise. 17 patients sont décédés à Soissons, au vendredi 27 mars : «Ce n’est pas parce qu’on dit qu’à Soissons, on est prêt, que les gens doivent se relâcher. Nous comptons sur l’efficacité du confinement pour passer cette crise.»